Ce vendredi 19 septembre, la nouvelle promotion de la classe défense du collège Marouzeau de Guéret a découvert en avant-première aux Archives départementales l’Espace Mémoire, Refuge et Résistances. Ce nouvel espace muséal, fruit de plus de vingt ans d’engagement de l’Association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, marque une étape essentielle dans la transmission de l’histoire locale et nationale.
Loin d’être un simple lieu d’exposition, l’Espace mémoire se veut un parcours immersif et vivant. Il rend hommage aux résistants, aux déportés, aux justes, et à tous ceux qui ont agi dans l’ombre pour défendre la liberté. Le Département de la Creuse a soutenu cette initiative, concrétisant ainsi un travail collectif de longue haleine.
Trois « maisons » thématiques structurent le parcours :
Ces récits prennent vie à travers trois personnages fictifs – Denise, Ernest et Jacques – inspirés de témoignages authentiques.
Les élèves du collège Marouzeau, accompagnés de leur professeure Mme Laëtitia Chaury, engagée dans le projet de classe défense, ont donc été les premiers à découvrir cet espace. Ils ont bénéficié d’une visite guidée privée, et ont pu poser toutes leurs questions, et elles étaient nombreuses. “Depuis que l’on est petit, on entend parler de la Seconde Guerre mondiale. Cette année, c’est dans notre programme, on va donc en apprendre plus. C’est bien que cet espace existe, pour mieux comprendre”, explique un groupe de 4 jeunes collégiennes.
Cet espace Mémoire, Refuge et Résistances est conçu pour évoluer. Il s’enrichira de nouveaux documents, témoignages et projets pédagogiques. Les élèves des promotions précédentes ont déjà contribué à cette dynamique :
Les élèves de cette nouvelle année sont invités à prolonger ce travail, à leur manière.
Cette visite a également permis de souligner le rôle de la Société des Membres de la Légion d’Honneur, qui offre chaque année aux élèves de 3ᵉ le livret Mémoires de 3 Déportés creusois, publié par le Conseil départemental. Ce livret retrace les parcours d’Isidore Canova, Simon Lauvergnat et Albert Marchand, trois jeunes hommes déportés en 1944, dont les témoignages résonnent comme des avertissements : la paix et la liberté ne sont jamais acquises.
Le témoignage d’Isidore Canova est d’ailleurs intégré au parcours muséal, renforçant le lien entre mémoire individuelle et transmission collective.