Sur les chemins de l’emploi

Au travers de son plan départemental d’insertion de plus d’1,6 M€, le Département accorde un soutien financier de près de 270 000 € aux ateliers et chantiers d’insertion. Parmi eux, l’Association de développement du pays de Bonnat Châtelus-Malvaleix (ADPBC), dont le chantier d’insertion célèbre cette année ses 20 ans.

Vous les avez peut-être déjà aperçus dans les chemins du nord-est creusois. Munis de leur masque et de leur coupe bordure, ces hommes ne font pas partie d’une société d’entretien paysager, mais du chantier d’insertion de l’ADPBC. Leur mission : entretenir les chemins de randonnées pour que les promeneurs puissent profiter pleinement de ces itinéraires.

Mais leur travail ne se limite pas qu’à cela. Véritable tremplin pour les plus précaires, le chantier d’insertion propose aux Creusois les plus fragiles un accompagnement personnalisé afin de leur permettre de retrouver le chemin de l’emploi.

Christophe Dubreuil, responsable de l’unité de l’ADPBC voit en ce dispositif un moyen « de retrouver une place dans la société ». Grâce à des contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) ne pouvant pas excéder 24 mois, les bénéficiaires sont alors salariés et fournissent un travail à temps partiel.

Réservé aux demandeurs d’emploi de longue durée, le chantier d’insertion permet ainsi au bénéficiaire d’être immergé dans le monde du travail grâce à des mises en situation professionnelle, mais également de réaliser un projet professionnel à travers un accompagnement socioprofessionnel.

« A l’ADBPC, les 18 salariés sont tous accompagnés par un encadrant technique qui les supervise dans leurs travaux. Durant cette période, ils fournissent un travail et perçoivent un salaire. Ils bénéficient également de l’aide d’une accompagnatrice socioprofessionnelle qui organise des entretiens individuels afin de travailler leur projet professionnel et les aider dans différentes démarches », souligne Christophe Dubreuil.

Le chantier d’insertion intervient principalement dans 2 secteurs d’activité :
 les espaces verts, avec l’ouverture, l’entretien et le balisage de chemins de randonnée,
 le bâtiment, au travers de travaux de maçonnerie, pose de carrelage, faïence ou encore aménagement de structures touristiques. Pour les salariés, pas besoin de notions, juste l’envie de travailler.

Les équipes, composées de 3 à 5 personnes, œuvrent auprès des collectivités territoriales et sont supervisées par un encadrant technique et un chef d’équipe qui les aident à se familiariser avec les gestes professionnels, leur permettant ainsi de leur faire découvrir certaines techniques. Parfois, des salariés sont mis à disposition des entreprises durant des périodes d’immersion, afin de vérifier leurs compétences professionnelles, dans une perspective d’embauche.

Un dispositif pour lever les derniers freins socioprofessionnels qui semble faire ses preuves. En effet, 70% des salariés de l’ADPBC partent de la structure car ils ont trouvé une solution, soit en décrochant un CDI ou un CDD de plus de 6 mois, soit en entrant dans une formation qualificative. « Nos trois dernières sorties, entre juillet et septembre ont débouché sur 3 CDI », se félicite Christophe Dubreuil.

Publiée le 2 octobre 2019
 
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